Portrait de l’auteure
4 mots pour me définir... Humanisme / Création / Connaissance /Joie.
Liliane Lil, Panigoni de mon vrai nom, j’ai écrit toute ma vie dans plusieurs domaines littéraires : Poésie, Nouvelles, Théâtre, Contes d’enfants, Critiques d’art et actuellement je m’apprête à écrire un Roman. Mais je suis entrée en littérature par la Poésie, mon Théâtre aussi était poétique quand j’y réfléchis, la Poésie est partout dans ma prose et jusque dans mes Critiques d’art paraît -il…
Parallèlement à mon métier, je n’ai jamais cessé d’écrire. Je suis une professeure de Lettres à la retraite ET en enseignant j’ai toujours œuvré pour la culture vivante à l’école.
Créer, c'est une voie possible menant à l'équilibre.
Ce que je veux vous dire et qui parcourt mon oeuvre : ne cédez pas à l’individualisme, à la superficialité, au matérialisme ambiant, fléaux qui détruisent la planète.
“Il faut partir du rêve” disait Jung. Allez au bout de vos rêves, concrétisez-les, allez vers votre individuation. Votre réalisation est capitale dans ce monde en souffrance. C’est en étant pleinement vous-même que vous le sauverez et trouverez votre vraie place.
Vous êtes uniques, uniques mais universels à la fois, soyez donc cette pulsation essentielle pour que le coeur du monde continue à battre.
C'est Rimbaud qui m'inspira dès mon adolescence. Le poème Le dormeur du val dans lequel je découvris ce qu'était la mort avec ce zoom brutal : " il a deux trous rouges au côté droit". Puissance de l'image, trait final cinématographique avant l'heure.
À quatre ans dans une école de campagne LE VERBE m’interpelle. Je suis dans la rangée des petits, l’institutrice nous distribue des jeux pour nous occuper pendant qu’elle apprend à lire aux grands. Je n’ai pas envie de jouer, elle ne le sait pas mais j’écoute quotidiennement ce qu’elle enseigne.
Un jour, un grand n’arrive pas à lire une phrase écrite au tableau, alors je lève le doigt et je lis à haute voix pour la première fois. L’institutrice est sidérée, à la récréation elle me garde auprès d’elle et constate que je sais bien lire. Je change dès le lendemain de rangée, une vie passionnante commence pour moi.
A partir de là je rêve de dévorer des livres, hélas il n’y en a pas chez moi, il me faudra attendre qu’on quitte la campagne pour Villeurbanne et que je sois inscrite à l’école primaire. Là j’ai la possibilité d’emprunter dans une bibliothèque de classe, je ne m’en prive pas chaque semaine.
Pendant des années je vais passer d’une bibliothèque à l’autre : bibliothèque de l’école primaire, bibliothèque municipale, puis universitaire. Enfin adulte je peux me constituer la mienne.
C’est ainsi que le livre en me permettant l’évasion, en développant mon imaginaire comme la réflexion m’a amenée progressivement à l’ECRITURE. Car dès la sixième j’invente de petits romans pour les copines de classe, je leur invente aussi des histoires aux récréations, sorte de feuilletons que je poursuis soir après soir quand j’ai fini mes devoirs, une obligation agréable avant de m’endormir. En colonie de vacances, je réalise des canevas pour improviser des pièces de théâtre avec quelques copines, nous jouons devant toute la colo à partir de là.
LIRE, ECRIRE, JOUER devient pour moi une seconde façon d’exister. Un binôme est bien né : CREER ET ALLER VERS LES AUTRES jusqu’à…la rencontre capitale : RIMBAUD.